Art R.4235-11
Pour garantir la sécurité des patients et la qualité des actes pharmaceutiques, le pharmacien a le devoir de maintenir et d’actualiser ses connaissances et compétences, ainsi que d’améliorer ses pratiques professionnelles.?Le pharmacien doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour le maintien et l’actualisation des connaissances et compétences, ainsi que pour l’amélioration des pratiques professionnelles, des personnes placées sous son autorité.
Les textes en gras sont les ajouts du projet.
Le projet de texte précise, élargit et enrichit le précédent article. Il intègre les notions de compétences et de pratiques professionnelles et affirme l’obligation du DPC pour l’ensemble de l’équipe officinale (personnes placées sous l’autorité du pharmacien responsable) c’est-à-dire en autres aux préparateurs, mais aussi potentiellement aux stagiaires.
Le nouvel article donne des objectifs aux actes pharmaceutiques. Ils doivent garantir la sécurité des patients et être de qualité, pour cela le pharmacien doit faire évoluer les pratiques de l’équipe en améliorant la formation de ses membres et s’assurant de l’accroissement des compétences de chacun.
Connaissance, compétence et pratiques professionnelles??
La connaissance peut être défini comme : «?Action, fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose : La connaissance de la nature. Opération par laquelle l’esprit humain procède à l’analyse d’un objet, d’une réalité et en définit la nature : Connaissance intuitive.?» (www.larousse.fr/dictionnaires/francais/connaissance/18273)
La compétence en tant qualité professionnelle peut être définie comme la capacité à utiliser ses connaissances, à les mettre en pratique (savoir-faire) et en faciliter la compréhension ou la pratique par un tiers (savoir-être).
L’amélioration des pratiques professionnelles ne peut être réalisée qu’après analyse des pratiques actuelles, c’est-à-dire une description de ce qui se fait afin de pouvoir déterminer par comparaison à un référentiel ce qui pourrait être amélioré dans le cadre d’une démarche qualité dont les étapes sont définies par la roue de Dening.
Il apparaît donc que les obligations du pharmacien dépassent de beaucoup celles de la simple formation puisqu’elle l’oblige à acquérir ou à améliorer une compétence et à mettre en œuvre une démarche qualité applicable à l’ensemble de la pharmacie, et cela conformément à ses obligations de DPC.
Sécurisation et amélioration de l’acte officinal se doivent d’être qualifiées. Le CVAO a émis une recommandation générale qui apparait aujourd’hui d’autant plus nécessaire pour des pharmaciens qui voudraient respecter leurs obligations déontologiques.
Un acte pharmaceutique doit :
- Éviter
la iatrogénie en définissant des facteurs de risque et en les recherchant
- Favoriser la thérapeutique en améliorant la connaissance des médicaments et des mesures hygiéno-diététiques et en conseillant leur bonne utilisation
- Favoriser l’autonomie du patient en lui donnant les moyens de s’assurer de l’efficacité du traitement et/ou déterminer le cadre de son bon usage