Historiquement, un vaccin met en relation le système immunitaire avec l’agent infectieux ou sa toxine. Une deuxième génération née des progrès de la biotechnologie et des techniques des protéines recombinantes cherche à définir et à produire le ou les antigènes c’est-à-dire le ou les éléments les plus immunogènes et caractéristiques de l’agent infectieux. La dernière génération associe les techniques recombinantes avec différents supports comme des nanoparticules ou des pseudo virus.
Les vaccins à virus atténué
Calmette (1863 – 1933) et Guérin (1872 – 1961) ont été les premiers à mettre en œuvre la technique d’atténuation. Celle-ci consiste tout en maintenant la morphologie de l’agent infectieux d’en éliminer la pathogénicité. Aujourd’hui la technique de délétion des codes de pathogénicité a remplacé celle du repiquage.[1]
Les vaccins à virus inactivé
La technique d’inactivation la plus courante est l’utilisation du formaldéhyde pour « tuer » l’agent pathogène. Ce dernier perd sa morphologie et sa pathogénicité puisqu’il ne peut plus se reproduire. Le vaccin peut être constitué d’un mélange de virions entier ou fragmenté ou encore purifié.
Les vaccins à protéine recombinante
Depuis plus de 30 ans, cette technique permet de produire des protéines similaires et effectives à celles que l’on cherche à copier. Cette méthode utilise des organismes génétiquement modifiés (OGM) comme des bactéries des cellules de manière ou des plantes. Dans le cas des vaccins, la protéine dite d’intérêt est l’antigène. Pour les vaccins anti covid il s’agit de la protéine spike ou d’une partie de celle-ci.
Les vaccins à protéine recombinante sont toujours associés à un adjuvant comme l’aluminium et aujourd’hui avec des nanoparticules.
Les vaccins à particule pseudo virale ou VLP (virus like particule)
Les pseudoparticules virales sont des particules obtenues par agrégation spontanée de plusieurs protéines virales structurales, qui sont co-exprimées ou mélangées. Dans le cas des coronavirus, les VLP se forment lorsque les protéines virales S, M et E, avec ou sans N, sont co-exprimées dans des cellules productrices eucaryotes.
[1] HAS • Aspects immunologiques et virologiques de l’infection par le SARS-CoV-2 • novembre 2020