L’intégration dans les cellules musculaires des personnes vaccinées d’un code de production permet la synthèse des protéines d’intérêts antigéniques. Les difficultés auxquelles ont été confrontés ces techniques sont la fragilité du code et/ou la recherche d’un vecteur de transport et d’intégration dans la cellule humaine de ce code.
Toutes ces techniques permettent de produire des multivaccins c’est-à-dire un seul vaccin capable de protéger la personne de plusieurs maladies différentes.
Pour ce qui concerne les vaccins à ARN et ADN leur fabrication repose sur des procédés de
leur production à large échelle en est facilitée[1]. Une fois intégrer l’ARNm ou l’ADN dans la cellule la protéine produite est une copie fidèle dont les étapes post-transductionnelles sont assurées et conforme.
Les vaccins à ARN messager
Une fois intégrer dans la cellule cible l’ARN messager produit directement la protéine spike plus ou moins modifiée afin d’obtenir une réponse immunogène la plus adéquate, c’est-à-dire n’entrainant pas de réaction inflammatoire incontrôlée. La mise en place de cette technologie déjà ancienne (plus de 20 ans) a été de trouver le véhicule idoine pour transporter et intégrer dans la cellule une particule d’ARN messager (ou positive) à la fois fragile (température de conservation entre – 70° et — 21° selon les vaccins) et de taille importante. Aujourd’hui les vaccins à ARN messager utilisent des nanoparticules lipidiques inertes qui constituent une vésicule protectrice. Même après l’injection du vaccin, lors de la division cellulaire, les noyaux continuent à ne contenir que notre ADN humain naturel[2]. Il est assuré que l’ARNm est une plateforme non infectieuse et dénuée de capacité d’intégration.
Les vaccins à ADN
L’ADN sous forme de plasmide est depuis longtemps utilisé en biotechnologie. Les brins d’ADN sont moins fragiles que ceux d’ARN et la technique de détermination et de copie des codes de production des protéines d’intérêt sont parfaitement maitrisés.
Le mode d’administration est l’électroporation et en intramusculaire. L’électroporation est une technique permettant de faire pénétrer l’ADN dans des cellules, à l’aide d’impulsions électriques qui augmentent la perméabilité de la membrane[3].
Les vaccins à vecteur viral non répliquant (VVnr)
Des virus ADN sont de bon vecteur pour le transport et le passage du code de production de l’antigène dans la cellule. L’avantage des vecteurs à ADN est la relative facilité de l’intégration du code de l’antigène dans le virus. Il existe deux grands vecteurs viraux choisit pour ne pas être dangereux pour l’homme puisqu’infectant d’autres espèces animales comme les bovins ou les chimpanzés ou atténué. Il s’agit du virus à ADN de l’Adénovirus du chimpanzé (ChAd) ou atténué (Ad 5 et 26) ou d’une souche du virus de la variole atténué (Modified Ankara Virus : MVA).
Les vaccins à vecteur viral répliquant (VVr)
Bien que plus difficile à réaliser, l’intégration du code de production de la protéine d’intérêt dans un virus ARN (virus atténué de la rougeole ou virus de la stomatite vésiculeuse [VSV]) a l’intérêt majeur de mimer le cycle d’infestation d’un virus.
Les vaccins à vecteur viral associé à des nanoparticules (VV+APC)
Il s’agit de faire produire des anticorps sur lesquels sont fixés l’antigène afin de faciliter sa présentation par les cellules présentatrices (dendritiques) aux cellules immunitaires.
[1] Dossier scientifique Les enjeux des vaccinations Revue francophone des laboratoires • n° 512 • mai 2019 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7270526/pdf/main.pdf
[2] Les vaccins à ARNm susceptibles de modifier notre génome, vraiment ? https://presse.inserm.fr/en/les-vaccins-a-arnm-susceptibles-de-modifier-notre-genome-vraiment/41781/
[3] http://www.termsciences.fr/-/Index/Rechercher/Rapide/Naviguer/Arbre/?idt=TE.28743&lng=fr&aGrilleRapide=selectionner
[1] HAS • Aspects immunologiques et virologiques de l’infection par le SARS-CoV-2 • novembre 2020