Des définitions nécessaires

Selon le code de déontologie les limites du conseil pharmaceutique sont les suivantes :

• « Le pharmacien doit veiller à ne jamais favoriser, ni par ses conseils ni par ses actes, des pratiques contraires à la préservation de la santé publique. Il doit contribuer à la lutte contre le charlatanisme, notamment en s’abstenant de fabriquer, distribuer ou vendre tous objets ou produits ayant ce caractère. » art R. 4235-10 du Code de santé publique

• « Chaque fois qu’il lui paraît nécessaire, le pharmacien doit inciter ses patients à consulter un praticien qualifié. » art R. 4235-62 du Code de santé publique

• « Le pharmacien doit s’abstenir de formuler un diagnostic sur la maladie au traitement de laquelle il est appelé à collaborer. » art R. 4235-13 du Code de santé publique

• « […] Il a un devoir particulier de conseil lorsqu’il est amené à délivrer un médicament qui ne requiert pas une prescription médicale. Il doit, par des conseils appropriés et dans le domaine de ses compétences, participer au soutien apporté au patient. » art R. 4235-48 du Code de santé publique.

De quoi parle t-on ?

Il est nécessaire de nommer avec précisions le champ d’exercices de premiers recours du pharmacien. Les Anglo‐saxons utilisent le terme minor ailment dont la traduction française est affection mineure ou petits maux.

Selon le dictionnaire de l’Académie française la définition d'

Affection est : « Manière (particulière ou accidentelle) dont un être, une chose sont affectés ou modifiés. Et plus précisément dans son sens médical modification qui affecte le corps en altérant la santé, maladie (considérée dans ses symptômes douloureux). »

Maux est : « Être indisposé par quelque chose. D’une manière inconfortable. »

Mineure est : « Qui est plus petit, inférieur ou considéré comme tel. » C’est-à-dire sans gravité. »

Pathologie est : « Science qui a pour objet l’étude des maladies et maladie : “Altération de l’état de santé se manifestant par un ensemble de signes et de symptômes perceptibles directement ou non, correspondant à des troubles généraux ou localisés, fonctionnels ou lésionnels, dus à des causes internes ou externes et comportant une évolution. »

À la lumière de ces définitions, ce que peut prendre en charge un pharmacien est une affection visible ou ressentie c’est‐à‐dire un changement inconfortable de son état de santé qui par conséquence est passager et sans conséquence à l’avenir.

Les affections mineures ?

La définition des affections mineures (en anglais minor ailment) correspond à des états ou symptômes passagers ou aigus que le patient peut traiter ou traite par lui même. Ces affections ne peuvent en aucun être des récidives d’une pathologie qui risquent de se chroniciser. Le Royaume‐Uni ou le Canada ou la Norvège ont mis en place des listes d’affections mineures plus ou moins proches.

La détermination des affections mineures bien que diverse selon les pays des affections mineures ou petits maux est un moyen pragmatique d’établir une liste d’interventions directes du pharmacien et de définir le champ de son conseil. La limite de l’exercice est de ne pas prendre en compte les actes de suivi de la dispensation ou le soutien psychologique (rassurer) que peut revêtir le conseil.

Selon une étude de 2011, l’utilisation des protocoles NHS correspond aux attentes des clients. Elles sont pour le moins améliorable sur le plan de la confidentialité. La facilité d’accès et sa simplicité (convinient en anglais) de l’intervention pharmaceutique Les patients interrogés sont plébiscité par les patients.

Référence

S. Pumtong et al A MULTI‐METHOD EVALUATION OF THE PHARMACY FIRST MINOR AILMENTS SCHEME Int J Clin Pharm DOI10.1007/s11096-°©‐011-°©‐9513-°©‐2