Le conseil de premier recours à l’officine

Le conseil de premier recours à l’officine

24 décembre 2020 - 12 h 47 min
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L’acte de conseil de premier recours est une spécificité majeure de la pratique officinale. Il nous semble a contrario peu ou insuffisamment défini. La spécificité de cet acte est qu’il implique un choix responsable sur des informations floues issues d’un ressenti et un nombre limité d’observations, et cela sur un temps court. Les pharmaciens devraient s’enorgueillir d’une pratique validée et chercher constamment à l’améliorer.

Orienter - Soulager - Documenter

Soulager est‐ce qui permet selon l’Académie française de délivrer une personne d’une souffrance physique ou morale en la rendant supportable. C’est ce que pratique le pharmacien en proposant de traiter (agir avec quelque chose) un symptôme ou un syndrome sans en rechercher la cause, ce qui est du domaine du médecin. La notion de soulagement permet de dépasser la seule dispensation d’un produit et d’informations. Elle ouvre sur la capacité à rassurer un patient angoissé. En orientant et en soulageant le pharmacien est un soignant à part entier puisqu’il personnalise son acte et le valorise.

Bien que l’orientation soit une obligation déontologique, elle apparaît comme bridée par l’absence de reconnaissance économique. Le pharmacien subit la double peine de devoir potentiellement mécontenter un client et de ne pas pouvoir être rétribué pour un conseil nécessaire. La documentation de cet acte n’est dès lors en aucun cas valorisée. L’information pertinente pour les autres acteurs de soins n’est que très rarement formalisée. Le pharmacien ne prend pas ce temps nécessaire à l’amélioration de sa pratique et à la relation avec les autres acteurs de soin, puisqu’il n’y retrouve pas un intérêt économique. Son rôle d’orientation est dès lors souvent invisible et par conséquent peu pris en compte.

 

Une démarche

Ce qui fait sens pour le pharmacien est la collection exhaustive à partir de la description par son client de ce qu’il ressent ou souffre et des conditions de survenue ou l’observation de signes immédiatement visibles. La notion de soulagement en englobant la proposition thérapeutique (cure) et l’intervention psychologique de rassurer, favorise la personnalisation (care) de l’acte et valorise le pharmacien en tant qu’acteur du soin.

 

Référence

S. Pumtong et al A MULTIMETHOD EVALUATION OF THE PHARMACY FIRST MINOR AILMENTS SCHEME Int J Clin Pharm DOI10.1007/s11096-°©‐011-°©‐9513-°©‐2

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