L’enquête PHSQ — CVAO montre l’intérêt réel que porte le pharmacien aux personnes âgées. Elles démontrent que les officinaux ressentent très fortement leur rôle de "facilitateur" du quotidien des personnes âgées.
Les pharmaciens comprennent que la fragilité est en lien avec la dépendance. Qu’ils envisagent avec réalisme comme une difficulté à gérer le quotidien et à se déplacer voire à s’isoler. En revanche ils considèrent trop peu fréquemment les critères d’observation et/ou mesurables que sont par exemple la perte de poids ou les difficultés de déglutition. Ces critères permettent de suivre le risque de fragilité et de le prévenir par des mesures concrètes comme le suivi du poids, mais aussi d’agir efficacement et en relation avec le médecin pour rendre réversible un état de fragilité.
Pour ce faire il faut que la personne âgée bénéficie d’une mobilité optimale pour maintenir une vie de relation. Celle-ci ne peut être maintenue que lorsque la personne a une alimentation et une activité physique correcte. Un apport hyper protéiné doit être accompagné d’une augmentation de l’activité physique afin de maintenir une masse musculaire. La survenu d’un état de fragilité est la conséquence d’une multitude de facteurs négatifs et reste difficilement prévisible tant il est relation avec une infinité de possibilités de stress, au premier rang duquel le risque infectieux. Aujourd’hui les études à disposition ne permettent pas d’évaluer par exemple l’impact de l’isolement ou des troubles de l’humeur dans le passage à la fragilité, pour autant chacun de nous a l’intuition peut être fautive que l’un est la conséquence de l’autre.