La sortie de l’hôpital pèche encore trop souvent par une absence de préparation. Le pharmacien comme son patient souffre de ne pas avoir à sa disposition les ordonnances de sorties et d’un manque d’informations sur les changements des traitements et des posologies.
Du post qui ressemble à du pré
Les problématiques de post hospitalisation sont la plupart du temps identiques à celles du post tout en étant plus prégnantes. C’est ainsi que la dénutrition est évidemment plus fréquente en post hospitalisation et mérite un traitement par l’ensemble des acteurs de ville. L’incontinence urinaire et/ou fécale, le risque de chute, la fièvre post opératoire … et la santé sexuelle c’est-à-dire telle qu’elle est définie par l’OMS : la capacité du patient à avoir une vie sexuelle la plus épanouissante possibles ; sont toutes des problématiques absolument incontournables qui n’ont pas pu être abordées lors du colloque faute de temps. Nous avons simplement envisagé deux domaines celui de la cicatrisation et celui de la prise en charge de la douleur.
Cicatrisation d’une plaie chirurgicale
Si les mesures de préparation de la peau avant l’intervention ont été suivi scrupuleusement, il n’y a aucune raison que la plaie chirurgicale soit infectée. Il est donc inutile et cela à fait consensus pour tous les participants que les soins de cicatrisation nécessitent l’emploi d’un antiseptique, et cela conformément aux recommandations en cours. L’emploi d’un antiseptique ayant le plus souvent plus d’inconvénients que d’avantages en retardant la cicatrisation.
Par contre la diversité des pratiques des pansements a été reconnue unanimement comme un problème particulièrement préoccupant et qu’il faudrait résoudre par l’application de recommandations simples et opposables.
Gérer la douleur
Le concept de titration de proximité a été proposé lors du colloque. Il s’agit de permettre au pharmacien de prendre en charge dans une limite définie par les médecins une marge thérapeutique d’adaptation de la dispensation des antalgiques de palier III. Le pharmacien est aussi apte qu’un autre acteur de soin à utiliser une échelle EVA et pourrait dès lors adapter le traitement sans attendre afin d’augmenter la capacité antalgique du traitement voire parfois de diminuer une posologie inutilement forte. Cette proposition n’a pas reçu de refus cinglant de la part des médecins de ville ou hospitalier présents et méritera certainement une étude plus approfondie.
À savoir 143 millions de journée d'hospitalisation
42,7 % des interventions en ambulatoire
12 % des hospitalisations durent moins d'une journée. Le gouvernement souhaite augmenter de 7 % la part des interventions en ambulatoire pour atteindre 50 % en 2016